Bio
Léa Dingreville, est surtout connue pour ses portraits colorés et expressifs qui transpercent les masques et révèlent la part cachée des individus.
Qu’elle soit portraits, scènes de vie quotidienne, paysages ou chevaux, l’œuvre de l’artiste nous invite à regarder au delà des apparences.
Il s’agit dans son travail d’être fidèle aux atmosphères, aux émotions, aux attitudes, aux tensions et aux dualités qui se jouent en chacun. Pour se faire, Léa libère son geste des contraintes de proportions figuratives. Elle se refuse de mutiler pour parvenir à une forme pure.
Elle laisse les taches de peinture se multiplier et organise l’espace du tableau, du portrait. La couleur non-décorative se doit d’être éloquente. Peindre sans se couper de la réalité tout en perçant le voile de l’identité.
“J’explore les marges, les limites dans la suppression des traits du visage, et des déformations de l’aspect extérieur. Je cherche à retranscrire les atmosphères, les émotions, les attitudes, les tensions, les dualités qui se jouent en chacun de nous.”
Démarche Artistique
L'oeuvre de Léa Dingreville traite de la face cachée de notre société. Ses portraits transcendent l'identité pour mettre en lumière la vérité de chaque être. Son travail s'intéresse aux "invisibles" : personnes âgées, handicapés, atypiques et détenus.
La rencontre avec l’autre est essentielle dans son travail. Elle crée des dispositifs pour rencontrer le public :
- Le CroquiMaton : cabine invitant le public à se tenir 7 minutes devant un miroir sans tain, le temps de faire leur portrait à l’huile.
- Le dessin reportage : lors d’évènements privés ou publics, l'artiste réalise une série de dessins expressifs mettant en évidence l’ambiance pour garder une trace sensorielle visuelle et valoriser l’esprit du lieu et des participants.
- La peinture de portraits : des portraits réalisés in situ et en atelier.
Dans sa pratique du portrait, la ressemblance formelle n’est pas sa priorité. Léa s'intéresse à l’expression et aux traits de caractère du sujet. Elle cherche à « identifier » une personne sans pour autant que son portrait soit fidèle à la réalité perçue.
“J’explore les marges, les limites dans la suppression des traits du visage, déformer son aspect extérieur. Je cherche à retranscrire les atmosphères, les émotions, les attitudes, les tensions, les dualités qui se jouent en chacun de nous.”
Léa Dingreville utilise la superposition de couches successives de couleurs du glacis, qui par transparence, permet de "laisser voir tout en dissimulant", fidèle au paradoxe du jeu du "persona" qui se montre, se dissimule, s'invente, se pare de différents masques.
Dans ses dessins et peintures, l'artiste cherche l'expression d’une ligne juste. Celle qui fait corps avec le sujet et respecte son caractère. Il en est de même pour le choix du support ; la fragilité de l'être par l'usage du papier jusqu'aux frissons de la peau d'une toile texturée. Le format quant à lui se veut intimiste, personnel, nous invitant à nos rapprocher de l’œuvre pour entendre son murmure.
C'est par ce juste équilibre entre proportions et expressions que naît « l’image de l’être » et qu’apparait l’identité singulière intérieure du sujet.
Que cache la part invisible de votre identité ?
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