"Je Ne Suis Pas Qu’un Détenu"

Je cherche à comprendre le monde dans lequel on vit, j’observe les individus dans notre société au travers du dessin, ce qui me permet de percevoir la beauté, les difficultés et les besoins de mes sujets d’observations. Il s’avère que mon regard et mon attention se porte spontanément sur les groupes de personnes en difficulté les laissés pour compte, les personne hors cadres, en un mots les invisible de la société. Je cherche à apporter quelque chose aux personne à mon échelle, avec mes compétences artistiques.

Projet "Je Ne Suis Pas Qu’un Détenu" :
Une exploration Artistique au Cœur d’un centre de détention

Présentation du projet

Pendant 13 mois, Léa Dingreville a franchi les murs du centre de détention d’Eysses-Villeneuve-sur-Lot, à la rencontre des détenus de longue peine. En collaboration avec l’association Radio Bastide, elle a mené des ateliers d’écriture et de dessin pour offrir à ces hommes un espace d’expression et de parole. Ce projet artistique et humain, intitulé Je ne suis pas qu’un détenu, explore l’univers carcéral à travers des portraits sensibles et des récits profonds, capturant la dualité entre la noirceur des actes et l’humanité des individus.

Résumé du livret

Le livret Je ne suis pas qu’un détenu retrace une immersion artistique et humaine au cœur du centre de détention d’Eysses-Villeneuve-sur-Lot. À travers des ateliers d’écriture et de dessin, l’artiste a partagé des moments d’introspection et de création avec les détenus, leur offrant un espace rare pour poser des mots sur leur réalité et leurs émotions. Les textes rédigés par les participants explorent des thèmes universels comme la liberté, le passage du temps, ou les liens familiaux, tandis que les portraits dessinés capturent la profondeur des regards et des silences, rendant visible l’invisible.

Ce projet met en lumière l’importance d’accorder du temps et de la considération à chaque individu, quoi qu’il ait vécu ou commis. Le temps de l’écoute, dans un lieu où règnent souvent le silence et la retenue, devient un acte puissant de réhabilitation et de dignité. Dessiner devient alors un geste de considération, une manière d’affirmer l’humanité de ceux qu’on préfère oublier derrière des murs. Ce livret est une ode à l’art comme outil de dialogue et de transformation, un appel à dépasser les préjugés et à tendre des ponts entre des mondes séparés.